histoire de la maquette
La construction de la maquette s'échelonne sur plus de 34 ans. Après une période de 10 années de lente évolution, en 1999 apparaît le premier embryon de ce qui va devenir ma petite ville.
Les années 2001 à 2023 vont voir son urbanisation se développer selon une organisation planifiée dès 2001, pour aboutir à sa forme actuelle. Ainsi, un château moderne en pierres est construit à l'emplacement de la vieille motte féodale, une nouvelle église, plus grande, remplace la chapelle d'antan, l'activité commerciale de la ville prenant de l'ampleur les échevins décident de construire une grande halle pour y accueillir un marché couvert.
Par la suite, grâce aux recettes collectées par les taxes sur le commerce et l'octroi perçu sur l'activité du port, ils font bâtir un majestueux hostel de ville. Depuis, seuls des aménagements mineurs s'y sont développés à mesure que sa population s'accroissait, période marquée cependant par la construction en 2013 d'une nouvelle halle plus haute et plus moderne .
L'année 2016 voit la construction au bord de la rivière, d'un moulin hydraulique pour le pressage du cidre et d'un petit port fluvial pour favoriser le développement de son activité. En 2017 , construction du lavoir et du pré communal, et rénovation de la vieille chapelle abandonnée. 2018 construction de la maison du maréchal ferrant sur le rempart Sud et du nouveau logis seigneurial.
En 2020 pendant la grande épidémie de Covid et ses périodes de confinement, est construite une dernière bâtisse le presytère accolé à l'église. il abrite au rez-de-chaussée l'atelier du potier. En fin en 2023, le curé aidé par la guilde des commerçants réuni assez de fonds pour couronner son église d'un magnifique clocher tout en pierres.
La maquette dans sa configuration complète (2017)
Contexte Historique général
Nous sommes à la fin du moyen-age (1) , vers 1500, c'est à dire fin du XVe siècle . La guerre de cent ans (2) est finie depuis plus de 40 ans et les effets de la grande peste (3) sont oubliés. Les cités prospèrent, s'agrandissent et se modernisent.
Ce petit bourg aurait pu se situer quelque part en Anjou à la limite de la Bretagne, dont l'administration est rattachée à la France depuis que le roi Charles VII (5) a épousé la Duchesse Anne (6), dont la statue est présente à l'entrée de la ville.
Dates clefs :
(1) Moyen Age : Début 476 destitution du dernier empereur Romain d'Occident, Fin 1453, chute de Constantinople , (2) Guerre de 100 Ans : Début 1337 Fin 1453 bataille de Castillon, (3) Les grandes pestes :Peste Noire de 1348 à 1355 en France, (4) Jeanne d'Arc : ( 1412-1431) réhabilitation en 1456, (5) Charles VIII : Roi de France de 1483 à 1498, (6) Anne de Bretagne : Reine de France de 1491 à 1514
Un peu d'histoire
Bonjour, je m'appelle Miguel l'Espagnol. Je suis ménestrel, trouvère ou troubadour selon la région où je m'arrête pour conter et chanter de belles histoires. Je suis aussi dresseur d'ours et je voyage avec ma soeur qui raconte l'histoire de Jeanne d'Arc (4).
Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire du bourg où ce soir, je dois distraire la fête organisée par le seigneur des lieux.
Cette histoire remonte à il y a bien longtemps.
En effet, de mémoire d'homme, ce site a toujours fait l'objet d'une occupation humaine. Il est vrai qu'il avait et dégageait quelque chose d'apaisant et de fascinant.
Îlot de lumière au coeur d'une forêt épaisse et sombre, il a vite attiré les hommes qui très tôt y élevèrent un dolmen symbole de leur attachement à la mère nature. Il devient alors peu à peu un havre de paix et un lieu de culte.
La légende raconte que sur cette colline, qui alors dominait la vaste forêt et contrôlait les flots de la rivière, demeurait un être ancestral et merveilleux. Un des derniers gardiens des éléments et de la nature. Etre imaginaire que les anciens appellent un Ent.
Il en est même certains qui disent que son aura protège toujours les lieux, et de nombreux sages et autres magiciens viennent encore s'y recueillir, s'y ressourcer.
C'est donc tout naturellement que les hommes se sont établis sous sa protection. Cela a commencé par quelques fermes gauloises qui se sont implantées le long du chemin qui longeait la colline pour rejoindre le gué de la rivière.
Puis, vient l'occupation romaine, période de guerres puis de paix. L'ancien chemin est remplacé par une moderne voie romaine. A l'emplacement du gué est construit un magnifique pont de pierres. Mieux desservi le site devient plus attractif, les fermes s'agrandissent et leur population s'accroît.
Mais en contre partie, l'aspect protecteur de la colline cède le pas à un aspect plus défensif. Une tour de guet fortifiée remplace le vieux dolmen, dont les blocs lui serviront d'assise.
L'urbanisation progresse, les fermes isolées deviennent peu à peu un village. La forêt recule pour laisser place aux terres cultivées. Le site prospère. Mais ce havre de paix et d'abondance devient vite un lieu de convoitise. Il lui faut un nouveau protecteur.
Ce sera le fermier le plus puissant, celui qui possède le plus de champs, qui aura ce rôle. Ce sont les prémices du système féodal. Une organisation où des fermiers cultivent les terres du seigneur et lui donnent une partie des récoltes, en contre partie ce dernier se doit d'assurer leur protection.
Pour asseoir sa notoriété et sa domination, le seigneur fait construire sur la colline prés de la tour de guet une grande bâtisse. Parallèlement, l'influence de la religion se fait plus présente elle aussi comme protectrice des hommes. Elle prend place au coté du seigneur sur un petite colline voisine, sur laquelle est construite la toute première chapelle.
Mais, c'est aussi une période trouble ponctuée de guerres et d'invasions suscitées par l'avidité des hommes. Pour plus de protection la colline devient une « place forte », appelée motte castrale. L'îlot est enserré d'une palissade en bois, la tour de guet est remplacée par une grande tour de pierres et son insularité est renforcée par une douve creusée dans les anciens marais entourant la colline.
Le lieu redevient alors un refuge pour les habitants de la région.
Aujourd'hui, la vielle motte castrale est devenu un château, bâti tout en pierres, dont l'architecture dite "philippienne" est entièrement tournée vers la défense et la puissance.
Sous sa protection le village s'agrandit et s'enrichit. Il devient un bourg important. Son activité commerciale grandit, alimentée par le développement de l'agriculture locale. Une nouvelle église d'architecture plus moderne est construite sur l'emplacement de la vieille chapelle.
Cette église sera vite remplacée par une autre d'architecture romane, plus grande et plus solide. C'est la même qu'aujourd'hui, néanmoins modifiée intérieurement au XIVe siècle pour intégrer les avancées d'une l'architecture encore plus moderne appelée gothique.
Le bourg s'agrandit en même temps que grandi l'influence de ses habitants. Apparaît alors un nouveau pouvoir celui des échevins, les plus riches et influents notables du bourg. C'est vers 1350, que par une charte établie avec le seigneur, ils acquièrent l'autonomie nécessaire pour la maîtrise du développement de leur ville. Elle leur permet notamment d'organiser l'activité commerciale avec la tenue d'un marché et la construction d'une halle.
Mais, nous sommes alors en pleine guerre de cent ans et de surcroît, le pays est affaibli par les grandes épidémies de peste. La ville se referme un peu sur elle même. Solidaire avec son protecteur, elle va s'entourer progressivement d'une enceinte. C'est à cette époque que fut probablement construite hors la ville et prés de la grande route, une petite chapelle. Elle a servi si longtemps pour accueillir les pestiférés et les lépreux que la rumeur dit que ses murs suintent encore les miasmes de la "mort noire". Maudite, elle est aujourd'hui abandonnée et ses abords servent de cimetière.
Par la suite et quelque peu épargnée par ces grands fléaux, elle a de nouveau rapidement prospéré. Les échevins peuvent alors entreprendre de grands travaux d'embellissement comme l'extension de l'ancienne maison commune pour en faire un l'hostel de ville, la construction de la nouvelle grande halle, l'ancienne étant trop basse et trop petite, ou dernièrement aider au financement d'un nouveau clocher tout en pierre pour l'église.
Ce développement s'accompagne aussi par l'arrivée en ville de nouvelles activités dites industrielles, tel le très moderne pressoir hydraulique et son port fluvial, qui a été construit près des ruines de l'ancien pont romain.
Dernièrement, le forgeron a bâti sa maison près de sa forge, sur le rempart Sud et le seigneur a fait construire un nouveau logis dans la cour du château.
Il est encore possible de voir les traces de cette histoire en se promenant dans le bourg et ses alentours. La grande rue reprend en partie le tracé de l'ancienne voie romaine. l'empreinte des anciennes douves est toujours présente entre le château et les premières maisons. La source au pied de la petite colline aujourd'hui canalisée, alimente l'abreuvoir du parvis de l'église et le puits communal capte son eau dans le lit souterrain de l'ancien ruisseau. Le vieux pont de bois qui menait au château est resté en place, bien qu'il ne serve plus guère. Le pont romain lui n'existe plus. Il y a bien longtemps qu'il s'est effondré, ne subsiste que quelques vestiges de sa partie Est prés de l'antique borne liliaire borne milliaire.
Inexorablement le temps et les hommes continuent leur oeuvre pour façonner les villes telles que nous les connaissons aujourd'hui.
(J'ai griffonné rapidement ce petit plan pour vous aider à mieux la connaître, si vous n'avez pu déjà vous y rendre, aussi mille excuse messires et gentes dames pour mes piètres talents de dessinateur)
Pour Télécharger la plaquette de présentation de la maquette,
Plaquette maquette 2023 (9.35 Mo)
Chronologie et palmarès de la maquette
